Un beau matin du mois de mai 1905, après une longue soirée de discussion avec son ami Michele Besso, Albert Einstein a une sorte d’illumination rimbaldienne : « Je compris soudain où se trouvait la clé du problème. Ma solution, c’est une analyse nouvelle du concept de temps. Le temps ne peut pas être défini de manière absolue, et il existe une relation inséparable entre le temps et la vitesse du signal ». Einstein venait là de réaliser que le temps n’est pas indépendant du mouvement dans l’espace : il est relatif, et non pas absolu, car c’est dans la lumière que réside le véritable absolu ; sa vitesse est la même dans tous les référentiels, ce qui veut dire qu’elle est indépendante à la fois de la vitesse de sa source et de celle de l’observateur qui la mesure.
Invité : Elie During, philosophe, maître de conférences à l’université Paris Ouest Nanterre la Défense. Il est l'auteur d'une introduction au Paradoxe des jumeaux de Paul Langevin, deux conférences sur « L’évolution de l’espace et du temps » et « Le temps de l’espace et la causalité dans la physique moderne ».